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Faunabetse
25 octobre 2015

Deux heures

Deux heures. Deux heures que je cours sans être fatigué ou même essoufflé. Deux heures que être lumière ce rapproche de moi. Deux heures que ces rires me donnent l’énergie de les rejoindre. Le chemin est comme ralenti, comme arrêté.

Je cours encore vers cette lumière pour y découvrir qui rit. Pourquoi rient-ils autant ?

Tout en courant, je pense au lac. Je pense qu’il faut que je reprenne vite mon chemin, pour le trouver et y préparer le feu qui vous réchauffera tous à votre arrivé. Les écureuils m’accompagneront jusqu'à lui j’en suis sûr. Mon panier à tout ce qu’il faut pour qu’ils soient heureux. Il manquera juste des couvertures pour ne pas avoir les fesses mouillées sur l’herbe humide du lac.

Je sens déjà ta chaleur nous réchauffer et ta lumière éclairer nos cœurs.

Je l’imagine déjà cette lumière bleuté des étoiles nous éclairant dans nos chants. J’imagine plein de chose autour de notre feu.

 

Deux heures ou peut-être plus que je cours vers cette lumière. Il faut que m’arrête, j’ai perdu les écureuils et l’oie aussi. Ou sont-ils ? Pourquoi ne me suivent ils plus ? Je l’entends !

Esteban arrête toi un peu, mange une pomme et fraise, tu as le temps pour voir ces rires.

Je décidé de l’écouter, j’m’arrête, j’m’assoie, j’observe.

J’écoute les feuilles des arbres raconter l’histoire de cette forêt. Les buissons rajoutent des commentaires apportant à cette histoire des couleurs que personnes n’avait vu. Elle est belle cette histoire, j’ai envie de vous la conter ! Les pierres me racontent pourquoi cette histoire ne doit être racontée d’un humain à un autre, seuls les arbres ont le pouvoir de la conter. Il faut s’être perdu dans ces bois, il faut avoir rencontré cette petite fille et ce jeune cerf pour pouvoir l’entendre. Aucune autre façon de la comprendre comme elle est.

J’ai envie de rester là, de rester loin de cette grotte qui ne m’intéresse plus, je pense qu’un guerrier a condamné la porte et que seule une grande armée pourra l’ouvrir. Mon armé est moins grand, moins nombreuse mais mille fois plus forte que toutes les armées réunis.

Tiens ! Te voilà toi ! L’oie m’a retrouvée. Elle m’apporte une couverture bien chaude. Une couverture faite de plumes d’oie. Elle est douce. Elle est chaude. Je la jette au sol, elle s’étale bien lisse, elle s’épaissit comme pour être encore plus confortables. Je m'assoie dessus, toutes ses promesses sont là. Elle sera parfaite pour vous, il m’en faudrait un peu plus. L’oie s’en va maintenant. Elle n’est pas seule, elle est suivent de cents autres oies. Je comprends ! Je comprends que vos fesses seront toutes biens au sec et confortablement assis sur ces couvertures.

J’entends toujours ces rires, ils sont derrière les mots de feuilles, mais bien là, elles me font comprendre que le chemin est encore long, que seul je le parcoure rais et qu’avec eux j’arriverais à voir qui rit si fort. Pour reprendre ma route vers le lac aux étoiles oublié.

 

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