Alligator 427

Je ne me sens pas bien. J’ai envie de rien. Je n’ai que des larmes, qui ne coulent pas.

Je suis seul. Personne. Juste moi. Juste l’angoisse pour m’accompagner.

Les noires pensées, un peu trop sombres tournent non loin.
Je résiste. Je pense à lui pour tenir un peu, encore. Je pense à elle pour les faire verser. Je finis en larmes, seul.

Je n'ai pas envie, je voudrais parler. Parler avec une personne. Je ne sais pas, avec qui. Je ne sais pas, de quoi.
Personne, rien. Si, lui. Mais, je ne veux être le poids, je me tais. Ou lui, il m’a oublié, je crois, dommage. Ou lui, trop loin pour qu’il m’entende. J’ai envie, mais je ne vais voir personne, personne que je ne veux déranger.
J’attends la question, je répondrais “oui, super”. Puis je partirais, écouter Alligator 427 d’Hubert-Félix Thiéfaine à St Malo pour terminer mes larmes comme mon plat de pâtes, que jamais je ne finis.

Dans le lit, allongé. Seul IRL, seul IVL. Encore une fois, ça me pèse.
Posé dans le lit, sous la couette. La télé en fond sonore, elle occupe le silence. Trop loin, pour l'éteindre. Sous la couette, les bras hors au-dessus. La tablette entre les mains. Les pouces qui tapent, pour former les mots de mon esprit.
Je fatigue, le sommeil est là depuis un moment. J'attends le message du soir, son message. Celui qui me permet de m’endormir. Disparu aujourd'hui.
Je suis épuisé. Je n’en peux plus. J’ai juste envie de dormir. Et d'une paire de bras pour un câlin. Je voudrais un torse, pour ma tête posée dessus et au rythme respiratoire, m’endormir sans un rêve.

Stop, j’arrête là. J’arrête là aujourd'hui, pour cette page. Je vais dormir et garder pour moi ce sentiment que je meurs d'envie de souffler dans son oreille.
Bonne nuit à vous.
Bonne nuit à toi, qui hante l’esprit faible qui est en moi.
Bonne nuit, tout simplement.
À demain, ...