Je suis

Je commence par coller ici des tweets de mon second compte, qui m'ont donnés l’envie d’aller plus loin.

On m'a dit de parler comme tout le monde.
Je ne comprends pas trop cette phrase.
J'ai essayé mais non. Je ne sais pas faire désolé.
Je ne sais parler que comme moi. Même si j'essaie de copier des mots, des phrases, des expressions. Tout ça pour être comme tout le monde, je ne le suis pas comme tout le monde. Personne ne devrait l'être, personne.

Je dégage écrire, ça me fera du bien même si mon texte au final est nul.

Je suis moi, Esteban sans accent,
Je suis gay et pas vraiment heureux,
Je suis gay et fier sur Twitter,
Je suis gay et honteux dans la vie,
Je suis gay et pas vraiment actif,
Je suis Esteban, gay et un peu...

Je suis des pseudos cancers, pas curable
Je suis l'absence de force de mes jambes
Je suis la présence douleur de mes jambes
Je suis la continuelle douleur de mes fesses
Je suis la honte d’un corps en lambeaux
Je suis malade et pas vraiment gaie
Je suis le secret que j’aurais dû garder

Je ne sais parler comme tout le monde
J’écris avec mes mots, je parle avec d’autres

Je suis celui qui, tous les soirs pleure après mes bonnes nuits offert.
Je suis celui qui prend la force de ses offrandes en attendant mes larmes.

Je suis moi, qui disparais doucement
Je suis rien, rien qui ne devrait être
Je suis le sourire dont je rêve en silence
Je suis le fauteuil qui les fait venir à grande eau

Je suis l’heureux chaque matin au réveil
Je suis l’assombrissement au fur de la journée
Je suis le triste chaque soir au coucher
Je suis les larmes chaque nuit au sommeil

Je suis quinze heures de sommeil, plus parfois
Je suis celui qui donne la déprime, désolé
Je suis celui qui essaie de ne pas gêner

Je suis moi et j’en ai marre de moi

Je suis l’erreur d’hier
Je suis le poids d’aujourd’hui
Je suis le chagrin de demain

Je ne suis pas celui que je voudrais être
Mais je ne suis que moi,
celui qui toute la journée attends celui qui se réveil au matin.
Celui qui rêve de sourire pour finir par rire.

Au fond de moi je ne sais ce qui je suis

Je suis désolé avant tout

Comments

[angedra]

Bonjour. Je ne vous connais pas mais je vous ai lu et j'essaie de comprendre votre mal être. Il me semble d'après ce que vous racontez que vous avez pas mal de motifs à vous trouver dans ce "mal être", mais n'avez-vous absolument aucun motif pour "avoir envie" ?

Pas facile certainement, mais n'y a-t-il pas une seule lueur dans votre nuit ?

Excusez-moi si je me glisse ainsi dans votre vie, mais je pense que l'écriture d'un blog autorise cela.

L'écriture est également une bonne thérapie qui permet de sortir ce qui fermente en nous et nous ronge de l'intérieur. Expulser ses maux par la force de nos mots peut nous aider à mieux les vivre, comme si nous arrivions à les apprivoiser...

Si mon commentaire vous dérange... supprimez le.