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Faunabetse
16 octobre 2015

Le chemin

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Continuant mon chemin, pour en trouver le bout. Je senti soudainement une odeur. Une odeur qui n'a pas lieu d'être. L'odeur de la marée. Cette marée si loin, et pourtant là, à quelque centimètre. Tendre le bras, pourrait me permettre une caresse sur ce sable fin. Ma langue à soudain un gout salée. Je ne comprends pas. Cette eau est pourtant loin, très loin d'ici. Dans le creux de l'oreille ces mouettes me soufflent le contraire. C'est impossible, même si mais jambes me l'aurait permis, je n'ai pu parcourir autant de distance en un si peu de temps. Mes jambes ! Mes jambes, je ne les sens plus, plus depuis… 

Depuis la porte. Plus depuis, cette même odeur. Je ne comprends pas ! Je ne comprends pas cette odeur. Pourquoi est là ? Pourquoi est-elle si présente ?

J'ai arrêté de marcher, je réfléchis, je me refuse surement a comprendre ce qu'il s'est passé. J'entends cette voix, si connus et anonyme, me dire, "têtu". Que me veux-tu encore ? De qui es-tu ?

Au milieu du chemin, sans un mouvement, sans un mot, sans un bruit, je réfléchis. Je cherche à comprendre ce que je ne veux entendre. Ce que tous me racontaient tous les jours, ce que…

Je réalise tout à coup, qu'il n'y pas plus un bruit, plus rien, même le chant des feuilles d'automne a disparu, je suis seul au milieu de ce chemin. Il a changé de couleur! Il est devenu terne, presque gris. En regardant bien les feuilles aussi sont grises.

Cette odeur est passée derrière moi, pourquoi? Les chants aussi. En tendant l'oreille, je les entends un peu j'entends, je les entends loin, très loin. Je me demande si … Non, impossible, la petite fille riait, le cerf chantait.

A moins que… Je n'y crois pas. Impossible. Alors, pourquoi tout devient sombre? Pourquoi n'est-elle plus là? Pourquoi mes pas sont si faciles? Non ! "Réveil toi Esteban". Cette voix encore. Depuis longtemps je l'entends. Depuis encore plus longtemps, j'attends qu'elle se montre.

Seul, au milieu de ce chemin, qui s'assombrit. Seul, avec mes fraises noires. Seul, avec mes pommes ténébreuses. Seul encore une fois. Seul, comme tous les jours. Juste cette voie. Juste cette voie à prendre. Prendre celle-là ou l'autre. Prendre la douloureuse ou la regrettable.

En larmes, je m'écroule à genoux sur le sol. Je hurle. Je ne comprends pas ou je suis. Sur ce chemin ou dans cette grotte? A l'intérieure ou… NON impossible, j'aurais entendu ses larmes couler dans mon cou. Je n'aurais pas senti ce sourire sur ma joue. Ce regard et cette main. Non je n'y crois pas. J'ai entendu ce rire, je le pensais du jeune cerf, était-il d'elle? De toi qui me veut en. Toi qui m'auras bientôt. De ce poison, en moi coulant, me ferait-il maintenant entendre des choses? Me ferait-il sentir autre chose pour m'endormir facilement. Cela ne me dit toujours pas ou je suis.

Je suis rentré ou j'ai fait ce demi-tour ? Elle pleurait ou elle riait ? Son sourire voulait dire quoi? Je suis perdu. Perdu, en larme, au milieu d'un chemin fait de lumière ou de pénombre. Je me suis perdu, sans jamais demander ma route. Pourtant mon chemin était parsemait de tous ces êtres heureux. Ce regard, cette main levée, je les aurais compris à l'envers? "Esteban" Tait toi ou dis-moi qui tu es.

Les mains tenant ma tête, frappant le sol au rythme du cœur. Mes larmes coulent, elles ont changés de couleur, elles coulent de noires maintenant. Je commence à comprendre. La peur est là, elle ne m'a jamais quitté. Cette peur, je l'emporterais avec moi et ce jusqu'au tréfonds des abimes qui sont en moi.

Je ne sens plus corps, je n'ai plus mal.

Mes pensées noires sont là. Mon cœur comme déchirer en millier de morceaux a mal. Je m'inquiète, je m'inquiète car je ne sais où je suis. Je ne sais plus rien. Juste que … Non même pas, je n'en suis même pas aussi sûr que ça. Même si, même si je leur dis souvent, je pense que je le dis pour juste les rassurer, juste les rassurer. Non, juste pour, me, rassurer.

Je là, a genou et en larme, au milieu de ce chemin. La porte n'étant pas si loin, je m'interroge. Je m'interroge sur qui je suis, sur ce que je dois faire. Comment terminer le peu qu'il reste.

Une seule chose est sûre. Je tiens à eux bien plus qu'à moi. Demain je mourrais de souffrance pour leur offrir la joie qui est en moi. Heureux ils devront être désormais. Je vous aime tous autant que vous êtes.

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