Parler d’elle, parler de lui
Elle a donné son dernier, pour que j’aie mon premier. Son souffle est le mien, il chante à l’unisson, comme sa larme qui a chaque passage rempli mon œil de cette chaleur de réconfort. Un manque oui, un amour inconditionnellement présent.
Son absence ne manque étrangement pas, elle est comme une présence constante.
L’absence de connaissances est pesante, l’abondance maintenant de questions devient lourde. Des interrogations parfois stupides, souvent idiotes. Le geste d’un cœur incompris. Une assommante responsabilité, “continuer, heureux”. Une lourde tache que de faire sourire ce cœur déprimé depuis son départ. Ce cœur qui a chaque regard dans le mieux caches ses larmes de tristesse pour son amour perdu ce même jour. Mon regard qui est le siens. Je lui en veux, mais je le comprends. Peu importe le désarroi de mon cœur, seul compte l’heureux sourire des cœurs perdus. Je me dis parfois que partir soulagerai certain cœur.
Je m’énerve de ne savoir parler d’elle. Je ne sais quoi dire. Je cherche les mots. Je cherche les idées, les sentiments. Et je n’ai rien, rien qui arrive. Injuste de ne pensai à celle qui a donné pour moi.
En regardant l’ouverture de la porte je l’imagine souvent là. La devant moi, je vois une ombre qui sourit et ... je réalise que non, que je rêve tout simplement. Chaque soir, chaque fois que je suis allongé dans mon lit, chaque fois que je suis au bord du sommeil, j'espère ce bisou sur le front, le bisou de protection que jamais je n’ai eu.
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Vous êtes deux, deux à essayer de me faire parler d’elle. D’un silence discret vous m’amener vers ce chemin, vers celui du savoir, vers cette autoroute d’émotions que je ne serai contrôler seul. Non que je ne veux. Tu l’as compris toi, Je suis là cause de son départ, sans moi elle serait encore là, je l’en veux de ça depuis toujours. J’ai plusieurs fois tenter de partir de la rejoindre. J’y pense encore souvent aujourd’hui, partir pour arrêter cette merde et rejoindre celle que j’aime. Cette idée s’enfuit vite par le remplacement de pensées contraire. Merci à vous deux d’ouvrir le péage de cette autoroute, merci d’autant plus des déviations offertes qui évite l’inondation certaine.
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Chaque année mon anniversaire est oublié, absent comme pour effacer une cicatrice.
Difficile pour moi, de fêter ma naissance quand ce même jour et aussi l'anniversaire son décès.
Impossible pour lui de fêter les 10 ans de mon arrivé, alors qu'ils rappel surtout les 10 ans de son départ.
Deux nombres identiques, qui changent en même temps chaque jour chaque seconde. Plus je m'éloigne de ce jour plus je me rapproche de sa rencontre.
Il a depuis le premier et le dernier une rancœur grandissante d'avoir enlevé l'être qu'il aime encore aujourd'hui.
J'envie parfois, mon frère d'être né le jour de l'an, d'avoir une immense fête.
Bref.
Mais comme le siens, même en face de moi, notre père est absent.
Mon frère est l'indésiré, l'erreur d'une nuit. Je suis le bourreau, le voleur de vie, l'assassin comme il dit ou le fardeau dont on ne s’occupe.
Sa rancœur envers moi, grandit avec ma haine pour lui, les deux ne font qu'un. Je comprends à mesure de mes lettres ces absences. Mais ne trouve pas l'excuse qui lui convient. Je le hais comme il me haie. Nous jouons à qui sera le plus con, personne ne gagne des mots absents. L’absence d’émotions de sentiments en la présence de l’autre. Nous sommes deux cons têtus de ne parler de l’absence qui nous manque ensemble. Je lui en veux de ne jamais avoir était un père. Je lui en veux de l’absence des “je t’aime”. Je lui en veux des anniversaires, des noëls seul sans lui, sans personne. Son cœur est blessé je le comprends mais n’accepte pas son mépris et si je le pouvais je lui arracherais son cœur pour lui montrer qu’il bat encore.
J’en ai marre de parler de lui. J’en ai marre de m’énerver comme je le fais chaque fois.
Arrêtons là ce sujet, qui n’a qu’une fin, la mienne.
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Ce texte est un exutoire, une libération de paroles sûrement incompréhensible. Mais il n’est pas ici pour être compris mais pour libérer une partie d’émotions emprisonnées.
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Un bisou sur front à chacun et un câlin en plus pour chacune